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Sur des chemins liquides. Bateaux à propulsion animale.Chevaux et humains. Les dernières traversées. Remerciements. (7 et fin)

D 6 juin 2018     H 20:11     A Traitgenevois     C 2 messages


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Bateaux, passagers et chevaux.

Toutes les pages d’histoire ou presque ont leurs conteurs. Ce n’est semble-t-il pas le cas du sujet qui nous a occupé au long de ces articles.
Qui a rapporté la vie de ces hommes (et peut-être aussi de ces femmes puisque personne ne parle d’elles) qui vécurent sur ces bateaux ? Où sont les témoignages concernant le labeur des chevaux ?
La littérature de l’époque n’est guère loquace sur ces sujets, et les écrits qui s’y rapportent sont rares. Il faudra donc se contenter du peu qui nous est parvenu en ce qui concerne la vie des chevaux et équipages.
Auteurs contemporains, K. Crisman et A. Cohn ont assumé ce rôle de passeurs de mémoire et amassé dans leur livre une somme considérable de documents dont certains témoignent des dures conditions de travail sur les "horseboats". Bien sûr, ils expriment leur compassion à l’égard des équidés engagés sur les "teamboats". Les récits qui vont suivre sont en majorité issus de leur ouvrage.

S’il existe peu de témoignages sur le quotidien de la vie sur les « horseboats » par contre de nombreux comptes-rendus relatent l’accueil qui leur est fait. Le plus souvent il s’agit de textes parus dans la presse.
Au tout début, ces bateaux étaient perçus comme un progrès là où il n’y avait pas d’autres moyens pour traverser les cours d’eau et une bonne alternative aux vapeurs dans certains cas. Les passagers se pressent à leur bord comme le rapporte "the Niles Wheekly Register" en avril 1814.

"Depuis plusieurs jours, le nouveau ferry, inventé par Moses Roger, Esqr. de cette ville, propulsé par le tirage de six chevaux, a fait la navette entre cette cité (New-York. Ndt) et Brooklin, soit une distance de 1.2 kilomètres. Sur une eau calme elle traverse en 7 minutes. Lors de l’un de ses voyages elle avait à bord plus de 300 personnes.
Pour de petites distances elle répond aux principaux services proposés par les bateaux à vapeur.
Nous félicitons l’administration pour cet important complément bon marché et pour son confort et sa sécurité." (1)

Ou encore ce texte paru en 1820 à St Louis.

"La municipalité est félicitée pour l’établissement du nouveau ferry à St Louis. Mr Wiggins et Mr Day ont chacun inauguré un bateau propulsé par huit chevaux qui traverse en peu de minutes ce cours d’eau large et rapide. Les bateaux ont des cabines pour le logement des passagers aussi confortables qu’une chambre d’hôtel. Le bateau de Mr Wiggins est particulièrement élégant. Avec l’établissement de ces ferrys la rivière est maintenant traversée régulièrement et rapidement, de manière sûre et commode, et à un prix moins cher que les forfaits habituels."(2)

Quelques textes nous sont cependant parvenus qui émanent directement de passagers.
Ces témoignages vont de l’admiration à des commentaires hostiles en passant parfois par une certaine ironie.
Lors d’une excursion à bord du "Genius of Georgia" destinée à faire la publicité autour du lancement de ce bateau, voici ce que dit un passager en 1820.

« ……………………………………………………………………………………………………
"Sur la rive se serraient des dames et des messieurs pour voir le Genius of Georgia, il se déplaçait depuis le pont avec un respectable nombre de citoyens à bord. Il s’est mis en mouvement à 5 heures et a descendu la rivière avec un mouvement d’une grande majesté.
Nous pourrions dire comme Byron l’a dit à propos d’un autre vaisseau.
Elle glisse animée, être vivant ! Heureuse, » *

Une autre relation nous est faite en vers à propos d’un « horseboat » de New-York (3) .
Ce sont des souvenirs d’un temps déjà révolu au moment de l’écriture du poème.**

"Je me souviens bien du horse-boat propulsé
A travers l’East-river quand advenait le courant :
Parfois par le vieux meneur les chevaux étaient attelés,
Parfois ils tournaient en rond sur le cercle du cabestan.

La vieille roue craquait, et le meneur sifflait
Pour forcer les chevaux aveugles à tirer le guindeau ;
Et leurs dos pleins de cicatrices dans leurs poils s’incrustaient
Sous le fouet du meneur féroce qui cinglait leurs vieux os.

L’homme à l’embarquement, par beau temps ou sous la pluie,
Se tenait ferme dans la tempête et sur la froide rive,
Avec ses vastes poches pour encaisser tous les pennies ;
Il prenait juste quatre pièces de cuivre pour traverser l’eau vive.

Le pilote lui aussi subissait la tempête et le vent,
Perché au dessus des chevaux avec le gouvernail en main ;
Parfois ligués ensemble le vent et le féroce courant
Retardaient le bateau pour atteindre le rivage lointain.

Quoique quatre chevaux aient le pouvoir de labourer la féroce rivière,
Souvent dans leur hâte d’arriver les passagers les maudissaient à l’unisson,
Bien qu’à propos du danger d’explosion d’un chaudière,
Aucune pensée ne venait leur donner le frisson." ***


Un autre témoignage, peu amène celui-ci, nous est livré à propos du « horseboat » de Hoboken.

« Nous avons embarqué sur un moyen de transport appelé par les gens de cette partie un "horseboat". Mais je suis enclin à penser que cette nouveauté est une supercherie, un tour joué aux voyageurs. Il y a une douzaine de pauvres canassons dans ce dispositif, lesquels vont en rond sur un chemin circulaire, avec un licol à une extrémité et une poutre à l’autre extrémité. Comment ce mouvement circulaire peut produire un avancement linéaire à ce mammouth de bateau reste pour moi un mystère. Et comme nous avons mis six heures à traverser la rivière, je suspecte qu’il va et vient avec la marée ; et que les chevaux sont juste du tape à l’œil pour apporter en plus à leurs maîtres la deuxième partie d’un dollar pour chaque tête qu’il est coutume de prendre aux passagers » (4)

Cette appréciation peu aimable fait suite à la dégradation du service proposé par ce ferry. L’histoire mérite que l’on s’y attarde.
En 1817, John Stevens sous-loue son service de ferry qui effectue la liaison New-York-Hoboken aux frères Swartwout. Selon les termes du bail, les frères Swartwout héritent de tous les droits, responsabilités et profits découlant de l’usage du ferry.
Cependant, les Swartwout rencontrent des difficultés financières dès 1818. Les deux ferrys de la compagnie sont alors vendus aux enchères à Phillip Hone de New-York. Lequel promet pour ses bateaux deux départs ponctuels tous les jours. (5)
Une promesse qui semble ne pas avoir été tenue.
Afin de maximiser ses profits, Hone n’hésite pas à laisser les mêmes chevaux travailler sur le ferry une quinzaine d’heures par jour alors qu’il est d’usage chez les autres propriétaires de ferry de les changer deux à trois fois par jour. Bien entendu les chevaux pâtirent de cette manière de faire et leur état de fatigue ira en s’accroissant.
Dans ces conditions, les ferrys ne se déplaçaient plus qu’à "une allure d’escargot"(5).
Hone profitait de l’allongement de la durée du voyage pour vendre plus d’alcool aux bars qu’il avait installé à bord. K. Criman et B. Cohn concluent " C’était une entreprise idéale pour un homme d’affaire sans scrupules" (5).
Les chevaux entraîneront les ferrys sur de nombreuses rivières aux USA. Ce sont souvent eux qui assureront le passage dans des lieux où les vapeurs ne trouveraient pas un trafic assez important pour être rentables.
Situation bien résumée par James Stuart, un anglais qui voyageait en 1828 sur l’Hudson River.

« Les ferrys à cheval sont sur les rivières, (ils sont particuliers je crois à l’Amérique- probablement une invention américaine) là où les échanges entre les rives sont considérables, mais pas assez importants pour engager les sommes élevées qu’exige un vapeur » (6)

Même pour les "teamboats" il ne sera pas toujours aisé d’assurer un service garantissant une rentrée d’argent suffisante. Certains ferrys seront déficitaires et passeront d’un propriétaire à un autre. Ces changements seront souvent préjudiciables aux chevaux,
Témoin le ferry d’Hoboken, mais pas il ne sera pas le seul.
D’autres récits nous renseignent sur le traitement des chevaux à bord de certains « teamboats ». Il est plus que probable que ces pauvres chevaux n’attiraient pas toujours la compassion de leurs propriétaires ou de leurs meneurs comme nous l’avons vu avec le poème cité plus haut.

Un "horseboat" baptisé l ’Eclipse, naviguait sur le lac Champlain entre Charlotte et Essex village soit 4,8 kilomètres. Le récit de la manière dont les chevaux étaient traités à bord témoigne du peu d’empathie de certains capitaines envers leurs équidés.

« Le capitaine, Harvey Hinckley, était l’ingénieur en chef, et le carburant était le fouet et une demande d’augmentation de la vitesse signifiait une application plus énergique du cuir (sous-entendu du fouet. Ndt).
Au mieux c’était dur pour les chevaux, mais dans le mauvais temps, l’ingénieur, qui avait commandé des vapeurs sur des mers difficiles et par des vents violents, résumait sa philosophie des chevaux à un fouet sans pitié » (7)

Arrêtons nous dans le Kentucky, où un « teamboat » fut lancé pour traverser la rivière Ohio en 1819.

« Cette année là un large bateau propulsé par huit chevaux fut mis en service à Maysville. Le général Ulysse S. Grant écrivit dans ses mémoires à propos de ce ferry. Ce « horseboat » était assez long et large pour fonctionner avec huit chevaux. Ces chevaux habituellement aveugles ou portant des œillères travaillaient sur une roue horizontale tout à fait à l’arrière du bateau. Cette roue était relié à deux roues à aubes de chaque côté du bateau. Deux chevaux marchant sur place de chaque côté généraient assez de puissance pour faire tourner les deux roues latérales. Le conducteur était assis en arrière près des chevaux mais aussi assez près de la poupe pour diriger le bateau avec un long gouvernail. Si le pilote voulait aller plus vite il disait à un matelot de tirer la queue des chevaux (? ndt) les obligeant à accélérer. ……………………………………………………………………………………………………….
Il fallait plusieurs bons chevaux par jour pour exploiter le ferry » (8)

Le passage n’est pas très clair concernant les huit chevaux. On ne sait si les huit chevaux travaillaient ensemble ou s’il s’agit des chevaux qui travaillaient et de de ceux de réserve.
Dans le peu de récits venus jusqu’à nous, il est le plus souvent question des conditions pour le moins dures qui se voyaient imposées aux chevaux.
Cependant il est probable que, comme dans toute activité humaine, il y eu des capitaines respectueux de leurs équidés, d’autres indifférents et certains cruels.
D’autres dangers que les comportements des capitaines ou propriétaires menaçaient les chevaux comme par exemple la rupture d’une planche du pont où tournaient les chevaux. Cet accident amenait de graves blessures, plus ou moins irrémédiables aux membres des chevaux qui passaient à travers l’ouverture.
Le naufrage de bateau pouvait bien entendu se transformer en piège mortel pour les chevaux.
Il est même arrivé que des passagers quelque peu dérangés s’en prennent aux chevaux et les blessent plus ou moins gravement.
Enfin, tourner sur le pont d’un bateau n’était pas une activité saine ni pour le mental ni pour le physique des équidés.

Le choix des chevaux.

Là encore peu de choses nous sont parvenues. Il est souvent question, comme dans le passage cité plus haut, de chevaux aveugles.
Des ferrys sont signalés propulsés par des chevaux aveugles sur l’Ohio en 1819, sur la Rivière rouge en 1849, sur la rivière Tennessee en 1862 .
En 1822 le Enquirer passe une annonce comme quoi il serait payé cash pour le St Louis et Illinois « teamboat ferry » 20 « forts chevaux aveugles en bonne condition pour usage immédiat » (5).
Premiers ferrys Rabbit Hash - Rising Sun. Early Rabbit Hash - Rising Sun Ferries. Photo tirée du site Northern Kentucky Views.http://www.nkyviews.com/.

Cependant ces assertions sont mises en doute dans l’ouvrage de Donald Clare (9) à propos du teamboat de Rabbit Hash. Un témoin de l’époque prétend en ce qui concerne les chevaux aveugles que :

« Ce ne sont qu’un tas d’histoires. Les chevaux étaient initialement sains. Ils étaient soumis jour après jour à la réflexion du soleil sur l’eau ce qui pouvait éventuellement les rendre aveugles »,


Les deux chevaux sont bien visibles sur ce cliché. Ils travaillent sur des plans inclinés. Sur le devant de la photo, la rampe d’embarquement que les bras de leviers latéraux permettaient de relever. Ferry de Rabbit Hash - Rising Sun. Early Rabbit Hash - Rising Sun Ferries. Photo tirée du site Northern Kentucky Views.http://www.nkyviews.com/.
Premiers ferrys Rabbit Hash - Rising Sun. Early Rabbit Hash - Rising Sun Ferries. Photo tirée du site Northern Kentucky Views.http://www.nkyviews.com/.
Les photos des ferries qui naviguaient sur la rivière Kentucky entre Rising Sun et Rabbit Hash montrent des machines équipées d’une protection sous laquelle travaillaient les chevaux. Cette protection, outre qu’elle devait également servir aux passagers, supportait aussi de la publicité.
La raison invoquée pour l’utilisation de chevaux aveugles est qu’ils ne pouvaient pas voir l’eau et donc pas s’en épouvanter. Les cabines des ferries de Rabbit Hash offraient ainsi une solution, le port d’ œillères, parfois signalé, en était une autre.
Il semble toutefois que les propriétaires des bateaux aient souhaité dans bien des cas faire l’acquisition de chevaux au meilleur prix, les chevaux aveugles devant rentrer dans cette catégorie.
Notons encore que dans sa demande de brevet P-A Guilbaud (1ère partie) indique qu’il n’est pas nécessaire de recourir à des chevaux aveugles. Preuve que le sujet faisait débat.
Quant aux autres qualités qui pouvaient leur être demandées, la robustesse venait en tête. Mais là encore il ne saurait être question de généraliser et bien souvent durent être employés les pauvres chevaux qui se trouvaient être à disposition localement,
Peu à peu ces « teamboats » vont se trouver remplacés sur le territoire des USA par des vapeurs, parfois par des ponts.
L’amélioration des voies de communication (routes et chemins de fer) et le développement du commerce y seront pour une grande part.
Ne subsisteront que quelques bateaux assurant un passage en des lieux peu fréquentés avec des rentabilités probablement assez douteuses.
Le dernier ferry opérant sur le Missouri à St Mary. Publié avec l’aimable autorisation de "The Public Library of Cincinnati and Hamilton County. Courtesy of The Public Library of Cincinnati and Hamilton County..
Copie interdite sans autorisation.

Souvent ces bateaux réduiront leur construction au minimum nécessaire à leur tâche.
Témoin cette embarcation qui opérait à St Mary sur le Missouri vers 1900. Le bateau est revenu au cabestan auquel sont attachés chevaux et mules et sa construction est sommaire. Le gouvernail est une logue rame qui repose simplement sur le bord de la coque. Il est présenté en 1907 dans le Leslie’s Weekly avec ce commentaire : 

« Un curieux bateau de l’ancien temps- le dernier ferry propulsé par chevaux sur le Mississippi à St Mary’s, Mo., maintenant remplacé par un vaisseau moderne » (5)


Le ferry Général Harrison opérant à New Haven sur le Missouri vers 1880. Le bateau est entrainé par quatre chevaux travaillant sur des plans inclinés, Publié avec l’aimable autorisation de "The Public Library of Cincinnati and Hamilton County. Courtesy of The Public Library of Cincinnati and Hamilton County..
L’on se trouve à ce moment très éloigné des « horseboats » qui naviguaient sur le fleuve vingt ans auparavant.
The horse-powered ferry at White Bluffs ca. 1909. Document Wikipédia.
Un ferry entrainé par des chevaux est encore signalé à White Bluffs dans l’état de Washington en 1909 . Il est animé par deux chevaux et sa capacité semble des plus réduite. Il traverse la rivière Columbia. Son architecture est assez particulière et témoigne de la capacité des constructeurs à s’adapter. Le bateau est petit et au lieu de faire tourner les chevaux au milieu de l’embarcation, et de ce fait d’occuper la majeure partie du pont, le concepteur les fait tourner autour réservant le centre pour ses passagers. Kevin J. Crisman et Arthur B. Cohn signalent deux bateaux ayant navigué sur la rivière Columbia non loin de White Bluffs et présentant des caractéristiques assez proches.
Mais l’heure de la disparition de ces vestiges du passé a sonné aux USA.
Le dernier, ou l’un des derniers comment être sûr, de ces bateaux traversait encore la Cumberland River à Rome dans le Tennesse vers les années 1920.
Le ferry était propulsé par une mule ou un cheval aveugle nommé John. (10)
Avec cet ultime ferry se tourne la dernière page d’un livre d’histoire ouvert au 18ème siècle par le Comte de Saxe et peut-être à une époque plus lointaine encore.
Les chevaux y ont tenu le rôle le plus ingrat, le plus exigeant. Ces temps n’étaient pas à la douceur et les humains durent souvent eux aussi payer le prix fort au développement économique.
Les chevaux ont donc disparu des ferrys, du moins pour y travailler, et l’on ne peut pas dire qu’il y ait lieu de le regretter. Un grand nombre d’entre eux y laissèrent probablement leur vie ou leur santé en conséquence des efforts fournis sur ces bateaux. La manière dont ils furent traités recouvre certainement toute l’étendue de ce dont est capable la nature humaine.
Il est raisonnable d’imaginer des capitaines entretenant avec leurs équidés des rapports affectueux et respectueux. On n’appelle pas son cheval John si l’on ne voit en lui qu’une force de travail. Ces meneurs prirent soin de leurs compagnons aussi bien dans un intérêt bien compris de leur entreprise que par un lien tissé au cours du temps dans un travail commun.
Les gens heureux n’ont pas d’histoire dit-on. C’est probablement pour cette raison que les fauteurs de mauvais traitements cités ci-dessus ont laissé plus de traces que les autres. Espérons que ces comportements brutaux furent les moins nombreux possible.

Hors USA il est possible de trouver trace de l’utilisation de chevaux sur des embarcations plus ou moins sommaires travaillant sur des rivières au 20ème siècle . Au tout début de ces articles est signalé un radeau toueur opérant en Finlande (3ème partie).
En 1907 est organisé une course/raid Pékin-Paris en automobile soit 16000 kilomètres.
Au cours de ce périple, qui se déroule dans des conditions difficiles à imaginer aujourd’hui, les concurrents seront amenés à utiliser des ferrys entrainés par des chevaux (qui ne sont pas mécaniques cette fois-ci) afin de franchir certains cours d’eau sibériens. Voir ICI.

A travers tous ces bateaux nous reste le témoignage du génie des humains résolvant les problèmes auxquels ils étaient confrontés. Les bateaux propulsés par les chevaux et leur mécanique furent en constante évolution, chaque ingénieur ou artisan cherchant les meilleurs compromis possibles. Puis ils disparurent supplantés par des moyens de transport plus adaptés et plus performants.

* Évoquant un bateau, Byron parle ici d’une voile. Traduction par Amable Regnault.Le Corsaire, Amyot, 1874.
** Dans une libre traduction d’un poème d’un nommé Banvard. Ce poème relate une traversée du début du 19ème siècle mais a probablement été écrit beaucoup plus tard.
** La grande hantise des passagers des premiers bateaux à vapeur était l’explosion de la chaudière. En 1824 l’explosion d’une chaudière sur un ferry de New-York avait provoqué la mort d’une personne de 90 ans et ébouillanté deux ou trois autres passagers. Le poète suggère ici que, débarrassés de cette peur, les passagers auraient pu être un peu plus indulgents à l’égard des chevaux à propos des retards.

Logo : Ferry à Rabbit Hash - Rising Sun. Photo tirée du site Northern Kentucky Views.http://www.nkyviews.com/

1- Niles Wheekly Register N°9 of vol VI. Baltimore, Saturday, April 30. 1814. Cité
dans "When Horses Walked on Water".
2- St louis Enquirer, Arill 1820. Cité dans « When horses walked on water : Horse-Powered Ferries in Nineteenth-Century America » (En anglais) . Kevin J. Crisman et Arthur B. Cohn. Smithsonian Books (31 mai 1998).
3- Preble, Steam Navigation. Cité dans « When horses walked on water : Horse-Powered Ferries in Nineteenth-Century America ». Kevin J. Crisman et Arthur B. Cohn. Smithsonian Books (31 mai 1998).
4- Hoboken Historical Museum. Cité dans « When horses walked on water : Horse-Powered Ferries in Nineteenth-Century America ». Kevin J. Crisman et Arthur B. Cohn. Smithsonian Books (31 mai 1998).
5- « When horses walked on water : Horse-Powered Ferries in Nineteenth-Century America ». Kevin J. Crisman et Arthur B. Cohn. Smithsonian Books (31 mai 1998).
6- Three years in America. New-York : Imprimé et publié par J. et J. Harper. 1833. Cité dans « When horses walked on water : Horse-Powered Ferries in Nineteenth-Century America ». Kevin J. Crisman et Arthur B. Cohn. Smithsonian Books (31 mai 1998).
7- William Wallace Higbee, Around the Mountain. Cité dans « When horses walked on water : Horse-Powered Ferries in Nineteenth-Century America ». Kevin J. Crisman et Arthur B. Cohn. Smithsonian Books (31 mai 1998).
8- The Encyclopedia of Northern Kentucky. Paul A. Tenkotte,James C. Claypool.
9- Wisconsin Magazine of History, Volume 21.Milo Milton Quaife, Joseph Schafer, Edward Porter Alexander. State Historical Society of Wisconsin., 1937
10- Wilson Living Magazine.

Sans le concours précieux des personnes et organismes dont les noms suivent, jamais cette suite de petits articles n’aurait vu le jour. Elle n’a d’autre ambition que d’attirer l’attention sur une facette peu connue de la traction animale. Sa contribution est modeste comparée à la somme que représente l’ouvrage de Kevin J. Crisman et Arthure B. Cohn.
La lecture de leur livre, "When Horses Walked on Water", permettra aux anglophones un approfondissement du thème tant ce livre regorge de renseignements d’anecdotes, de dessins et de photographies. Merci à Kevin J. Crisman de m’avoir autorisé à utiliser certains de ses dessins et à citer certains passages,
Aux francophones il restera quelques articles et de rares ouvrages signalant, brièvement la plupart du temps, l’existence de ces bateaux entrainés par des chevaux. Les références ont été données au long de ces articles. Le Musée de l’Erdre à Carquefou a consacré une de ses expositions à l’un de ces bateaux.

INPI
CNAM
Karine Raczynski CNAM
Dr Kevin J. Crisman. Nautical Archaeology Program, Anthropology Department Texas A&M University College Station, Texas
Archives de Bordeaux
Philippe Fleury et l’université de Basse-Normandie
BNF Gallica
Archives interroGE Genève Suisse
Carole Osterink. The gossip of Rivertown
Musée historique de Lausanne
MUSÉE DU LÉMAN Nyon
Me Chavassus (Musée du Léman)
Didier Zuachat (Musée du Léman)
Musée du touage à Riqueval.
John Becker http://new-hampshire-inn.com/why-visit-new-hampshires-lakes-region/
Jim Kennard
Paul Bods http://paulsbods.blogspot.fr/2015/05/horse-powered-ferryboat.html
The public Library of Cincinnati and Hamilton County.
Rebecca Enman Museum of the White Mountains Plymouth State University.
Tad Bennicoff,Archivist,Smithsonian Institution Archives. Washington, DC
Association AAMB
Jérôme Ouellet Quebec. Blog.
Musée de l’Erdre à Carquefou.
Pierre Massé (Archives de Gironde).
Michel Colle.
Archives cantonales Vaudoises.
Office de tourisme du Vermandois.
Lary et Carolyn Santa Fe Trail Research Site

Outre qu’elle fera plaisir à leurs auteurs, une petite visite aux sites indiqués au long de ces articles vous permettra de découvrir d’autres textes, photos, dessins etc.

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